Vous avez écrit votre premier roman et son manuscrit est prêt à être envoyé aux maisons d’éditions sélectionnées? Très bien. Je vous félicite d’avance. Personellement ce n’est qu’arpès avoir été édité que j’ai vraiment compris comment fonctionnaient les différentes maisons d’édition. J’ai donc décidé d’écrire ce petit article pour vous aider à vous décidez dans le choix d’une maison d’édition.
Voilà, on est parti. A mon sens on peut séparer les moyens d’être édité en quatre catégories;
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L’auto édition.
- Les maisons d’édition à compte d’auteur.
- Les maisons d’édition à compte d’éditeur qui imprime à la demande.
- Les maisons d’édition à compte d’éditeur qui imprime par quantité.
1 L’auto-édition.
Vous avez certainement entendu parler de Lulu.com ou de Thebookedition. Et bien ils sont parmi tant d’autres, des sociétés qui proposent l’auto-édition. Ce qu’il font est très simple. Ici, personne ne lit votre livre et donc personne ne donne un avis dessus. Que votre manuscrit soit bon ou mauvais cela ne changera rien sur l’édition. L’auto-édition vous permet d’introduire votre manuscrit, d’y ajouter les informations nécessaires à l’édition (couverture, mise en page, police, taille, papier, etc.), et d’avoir votre livre en main en un temps record.
Bien sûr, entre les différentes sociétés d’auto-édition vous allez pouvoir avoir accès à différents services comme la correction, des images, l’inscription au sites partenaires (amazon, chapitre, etc.), un numéro ISBN, la protection de l’oeuvre, et bien d’autres choses.
Au niveau prix, c’est ce type d’édition qui revient en général la moins chère.
Maintenant, je peux vous assurer que je vais régulièrement vendre mes livres dans des salons et que je ne vois que trop rarement des auteurs auto-édités. En effet, une fois le livre créé, on se sent seul, sans moyen de le vendre. Difficile de se faire connaître dans ces cas là et de ne pas baisser les bras.
L’auto édition étant souvent totalement informatisée, il n’est pas rare de voir des auteurs utiliser ces instruments pour créer la maquette de leur manuscrit. En effet, voilà par exemple le lien vers un fichier pdf de thebookedition. Particulièrement pratique!
2 Les maisons d’édition à compte d’auteur.
On pensait l’époque d’or de ces éditeurs révolue mais en fait, non. La vanité et la fierté de certains auteurs permettent de continuer à faire fonctionner ces éditeurs. On parle de société comme: Editions Thélès, Editions Baudelaire, Edition Persée, et la liste est encore longue. Ces sociétés estiment que leurs expériences, leurs structures peuvent représenter un service vendu aux auteurs qui souhaitent bénéficier d’une aide pour publier leur roman.
L’avantage est donc extrêmement clair. L’éditeur vous aide pour transformer votre manuscrit en un beau livre prêt à être vendu. Le résultat est « pro » et souvent plus qualitatif qu’avec l’auto-édition. Le désavantage c’est que cette démarche coûte très cher. Souvent le prix total dépasse trois milles euros.
Ici, il n’y a pas de comité de lecture. Encore une fois, personne ne va lire votre livre dans la maison d’édition. En général, les auteurs qui n’ont pas été accepté chez aucun éditeur à compte d’éditeur, seront tenté de payer pour se faire éditer.
J’en reviens sur le prix. Il faut savoir que ces maisons corrigent qualitativement les textes et que les livres sont très bien mis en page et très bien créé. L’auteur pourra donc trouver son livre disponible (sur commande) partout sur Internet et dans les librairies. Le prix auteur des livres est bien souvent raisonnable. Si je résume, leurs clients (qui sont bien des clients et pas des auteurs littéraires) qui achètent ce service en aillant les pieds sur terre pourront être satisfait du résultat.
3 Les maisons d’édition à compte d’éditeur qui imprime à la demande.
Avant, créer un livre étaient difficile et nécessitait une préparation avec un système d’impression complexe. Il était donc bien plus rentable d’imprimer des quantités d’exemplaires en une seule fois. Peu de livres étaient réédité. Heureusement, à notre époque les choses ont bien changé. Le numérique et l’impression à jet d’encre sont arrivés. On peut donc imprimer facilement à la pièce et donc sur commande.
Bien sûr un livre imprimé à la pièce sera moins beau. Il n’aura pas une belle couverture et son prix sera excessif. Malheureusement, ce système d’impression résiste bien moins à l’eau et peut éventuellement se salir quand il est frotté.
Mais les avantages sont à la hauteur des désavantages. En effet, comme on imprime à la demande les éditeurs investissent beaucoup moins d’argent quand ils décident de publier un manuscrit. Cela permet donc à des éditeurs à compte d’éditeur, comme l’ASBL Chloé des Lys, d’exister et de servir de tremplin pour les jeunes auteurs. L’autre avantage est la flexibilité. En effet, si vous devez imprimer 750 exemplaires minimum et qu’il y a une faute ou quelque chose que vous voulez modifier, il faudra commencer par vendre les 750 modèles périmés. Si on imprime à la demande, on peut facilement modifier la maquette pour avoir immédiatement un exemple modifié.
Malgré le coût élevé d’un livre, ce type de maison me semble particulièrement intéressante pour les jeunes auteurs. C’est là qu’un nouvel auteur va le mieux apprendre sur le monde de la littérature. En plus, ces éditeurs forment souvent une communauté d’auteurs forte et passionnée qui va vous intégrer rapidement pour dénouer les différents nœuds pouvant vous freiner. Vous aurez plus facile à vendre votre livre car les lecteurs sauront qu’il a été accepté par un comité de lecture sélectif.
Les points noirs sont évidents. Ces éditeurs sont en général peu enclin à investir dans la publicité et la promotion des jeunes ouvrages. Ils seront donc souvent mal distribués et indisponibles.
4 Les maisons d’édition à compte d’éditeur qui imprime par quantité.
Chaque auteur a eu ses yeux qui brillent devant des noms comme Albin Michel ou Robert Laffont! Oui mais, … Ces grands éditeurs publient des manuscrits en quantité ce qui a pour but de faire tomber le coût du livre et d’avoir une qualité supérieur. Comme la maison d’édition prend en charge l’ensemble du prix de fabrication, elle doit choisir avec soin des manuscrits de qualité pour minimiser les risques et pouvoir rentrer dans ses frais. Elles sont donc extrêmement sélective. La promotion des ouvrages est nécessaire pour écouler ces grandes quantités. Les livres sont donc souvent présents dans les librairies et grandes surfaces. Les invendus sont souvent détruits après trois mois en rayon ou proposé à l’auteur à un prix acceptable.
On ne le croirait pas, mais la déception est également souvent présente ici pour les auteurs. En effet, ils pensent être lancés, se vendre par milliers, mais non. Etant peu connu, les livres ne sont pas vendus et finissent sur le pilon. Le livre ne sera dès lors plus édité et il vous sera impossible de vous en procurer ou de le faire éditer ailleurs à cause du contrat d’édition.
Quelques trucs et astuces.
Il n’y a aucun mauvais système d’édition. Par contre, il y a des bons et des mauvais éditeurs. Mais ce n’est pas eux le problème. En général, les bons manuscrits sont envoyés aux mauvais interlocuteurs. Un jeune auteur aura peut de chance de réussir chez un éditeur à compte d’éditeur qui imprime par quantité. Un cuisinier ou un artiste aura facilement son livre en main par l’auto-édition et pourra donc le proposer et le présenter dans le cadre de son travail. De plus, chaque éditeur se tient (ou non) à une ligne éditoriale. A vous de voir ce qu’il vous convient.
Vous êtes une jeune auteur? Sachez que quelque soit le moyen d’être édité, c’est vous, et vous seul qui vendrez votre livre. Les réseaux de distribution ne vendent quasiment pas les livres d’inconnus. Sachez dans quoi vous vous embarquez. Il vous faudra faire de la publicité, créer un site Internet, participer à des foires, etc.