Auteur: André Comte-Sponville
André Comte Sponville est devenu professeur de philosophie. Avant les années 2000 il avait déjà écrit son 7em livre avec 300 000 exemplaires vendus. Il écrit aussi dans les journaux comme le monde, le parisien, etc. Le travail de sa vie est l’insistantialisme.
A qui est destiné ce livre?
Une sorte d’essai. Un livre qui traite des différentes vertus et qui les remets devant la loupe de la réflexion. Ce livre nous invite à remettre en question ces « qualités ». Il correspond donc à toutes personnes qui veux mieux comprendre le comportement humain, des héros mais qui aime aussi bavarder le soir sur le sens de la vie et vu vocabulaire.
L’essentiel de « Petit traité des grandes vertus »:
- Un rustre généreux vaudra toujours mieux qu’un égoïste poli. Un honnête homme incivil, qu’une fripouille raffinée. La politesse n’est qu’une gymnastique de l’expression.
- Trop poli pour être honnête.
- L’honnêteté impose parfois de déplaire.
- Même honnête beaucoup resteront toute leur vie comme prisonniers des bonnes manières, ne se montrant plus aux autres qu’a travers la vitre- jamais totalement transparente – de la politesse, comme ayant confondu une fois pour toutes la vérité et la bienséance.
- C’est où la fidélité se distingue de la foi, et fortiori du fanatisme. Être fidèle, pour la pensée, ce n’est pas refuser de changer d’idées (dogmatise), ni les soumettre à autre chose qu’a elles-mêmes (foi), ni les considérer comme des absolus (fanatisme).
- Il ne suffit pas d’aimer la justice pour être juste, ni d’aimer la paix pour être pacifique: il y faut encore la bonne délibération, la bonne décision, la bonne action. La prudence en décide comme le courage y pourvoit.
- C’est parce que les saisons s’oublient qu’elles se répètent.
- Il s’agit de jouir le plus possible, le mieux possible, mais par une intensification de la sensation ou de la conscience qu’on en prend, et non par la multiplication indéfinie de ses objets. Pauvre Don Juan, qui a besoin de tant de femmes ! Pauvre goinfre, qui a besoin de tant manger ! Epicure apprenait à prendre plutôt les plaisirs comme ils viennent.
- Les intempérants veulent s’affranchir. Ils n’ont plus faim? Ils se font vomir. Plus soif? Quelques cacahuètes bien salées. Les voilà prisonniers du plaisir au lieu d’en être libérés.
- Combien d’avares ont cru au libre arbitre? Combien de héros n’y crurent pas? Être généreux, c’est être capable de vouloir, explique Descartes, et donc de donner, en effet, quand tant d’autres ne savent que désirer, que demander, que prendre.
- Qu’une volonté soit ou ne soit pas déterminée, qu’elle soit nécessaire ou contingente (Qu’elle soit libre au sens d’Epictète ou au sens de Descartes), elle n’en est pas moins confrontée aux petitesses du mois, et seule capable, hors la grâce ou l’amour, d’en triompher. La générosité est ce triomphe, quand la volonté en est cause.
- Être généreux, ce serait donc donner sans aimer? Oui, s’il est vrai que l’amour donne sans avoir besoin pour cela d’être généreux.
- La pitié ne serait qu’un égoïsme projectif, ou transférentiel : ce serait en vérité « ce que l’on craint pour soi nous inspire de la pitié pour les autres qui l’éprouvent ». La compassion invite à se mettre réellement dans la peau de l’autre sans projection de son « moi ».