Lors de la journée sans voiture j’ai été confronté à plusieurs situations qui ont démontrés que:
- Certain agent de police font très bien leur travail car ils aident les citoyens mais surtout évitent les rapports de force et parviennent à se faire respecter grâce au fond et à la forme de leurs propos.
- Certain agent de police génèrent des rapports de force en agissant comme des cowboys et agissent avec une autorité excessive qu’il soit en droit ou non.
- Visiblement certain agent de police ne connaissent pas les droits des citoyens concernant la photographie. Les règles sont pourtant simples. On peut faire des photos d’un agent de police ou d’un autre individu. Ce qui est interdit c’est de diffuser une image sans l’autorisation des gens que l’on peut reconnaître dessus. Un policier ne peut pas vous empêcher de le prendre en photo!
- Visiblement certain agent de police ne savent pas qu’ils ne peuvent pas fouiller votre appareil photo ou votre smartphone (ne donnez pas votre code!). Ils ne peuvent pas non plus vous ordonner d’effacer une photo ou un autre contenu. Par contre, dans le cadre d’une pièce à conviction, il peut saisir l’appareil. Mais seulement dans le cadre d’une enquête.
Si vous êtes, comme je l’ai été, en face d’un cowboys qui abuse de son autorité, protégez-vous. Pendant que lui défend son ego, défendez le droit à l’information et protégez la vérité. Parfois une photo et un smartphone permettent de faire comprendre à la police qu’elle doit respecter les citoyens.
Il n’est pas si rare de tomber sur un policier cowboys qui une fois que vous lui exprimez votre désaccord calmement (liberté d’expression – droit de l’homme – convention européenne) s’énerve car blessé dans son égo (ou autre) et vous menace (PV, refus d’obtempérer, outrage). On a même vu le nombre de violence policière augmenter. La ligne des droits de l’homme à mis en place le site Obspol pour nous informer et nous défendre.
Petit point sur l’outrage, obtempérer, etc:
- Outrage dictionnaire: Offense extrêmement grave, constituant une atteinte à l’honneur, à la dignité ; affront, injure.
- Refus d’obtempérer article 233-1 du Code de la route Fr: C’est pour la route. J’ai pas trouvé de refus d’obtempérer en dehors. On parle alors de rébellion (info avocat).
- Rébellion article 433-6 du Code pénal Fr: le fait d’opposer une résistance violente à une personne dépositaire de l’autorité publique (info avocat).
- Trouble de l’ordre public justice en ligne: l’atteinte à la paix, la sécurité publique et la sûreté.
Bref, si vous avez parlez poliment, ce qui est la moindre des choses, et que vous avez enregistré le son ou l’image avec votre smartphone, je doute réellement que l’on puisse sérieusement vous dresser un PV pour l’un de ces quatre chef d’accusation.
L’AJP estime que les policiers sont des fonctionnaires qui exercent leur métier en contact avec le public (et dans l’intérêt de ce public), très généralement sur la voie publique ou dans des lieux publics, et très souvent en prise avec l’actualité. Cela justifie déjà qu’ils ne puissent pas s’opposer à la captation de leur image. Ceux qui ont choisi ce métier ne peuvent ignorer ces contingences. La protection de la vie privée, c’est pour le privée!
N’hésitez jamais à rentrer en contact avec le contrôle interne de la police (police des polices) et Obspol (ligne des droits de l’homme) pour donner l’occasion à la police de s’améliorer. En effet, les cowboys, même si on les voit beaucoup, sont peu nombreux. Vous rendrez service aux agents de polices impliqués et compétant en dénonçant les comportements inadaptés ou en félicitant les bons comportement!
Vous avez besoin de plus d’explication concernant ce que l’on peut faire ou pas en terme d’image ou d’enregistrement? Voilà un guide bien écrit : Photographie d’un policier – On peut ou pas? AJP (Association des journalistes professionnel.
Vous n’êtes pas du genre à croire? La Dernière Heure à pourtant fait un bon article sur le sujet! Amis juristes ou autre professionnel de la loi, ici on parle « code » : Que disent les codes juridiques concernant la photographie?
Vous voulez plus de faits? Voilà la narration de ces situations du dimanche 20 septembre qui était celui de la journée sans voiture de Bruxelles.
Dimanche matin, je me prépare avec mon fils pour profiter de la journée sans voiture. On ira rejoindre ma mère pour manger à midi.
Comme vous pouvez le voir sur notre itinéraire, on arrive à Delta pour prendre l’entrée du viaduc en direction d’Auderghem. Nous sommes à vélo. Au loin nous voyons des vélos devant nous. Derrière nous trois voitures arrivent à allure qui n’est pas suffisamment modérée et je râle un peu entre mes dents. A ma grande surprise, la dernière voiture place un gyrophare bleu sur son toit. C’est une voiture de police banalisée. Elle arrêtent les deux autres et les contraints à rouler plus doucement. Arrivée à notre hauteur sur le viaduc l’agent de police nous salue de la tête. Mon fils et moi lui rendons son geste avec plaisir (merci à lui).
Et pourtant, …
En fin d’après midi j’arrive près du centre ADEPS (chaussée de Wavre?) en roller avec un ami. Juste à côté de nous se trouve le viaduc menant à Delta. A ce moment-là, une voiture de police s’arrête de l’autre côté de la route et un homme nous aboie dessus en nous disant que l’on doit s’arrêter tout de suite, qu’on ne doit plus avancer car on ne peut pas aller sur l’autoroute. On lui signale que ce n’est pas notre intention. Il montre alors la route en criant (il était loin) que l’autoroute est interdite puis il s’en va.
Nous poursuivons donc notre trajets par le Viaduc vers Delta. C’est la 15e journée sans voiture et chaque année j’utilise cet itinéraire. C’est très agréable de rouler sur ce viaduc. De puis il y a parfois des événements avec de la pelouse, etc.
Mais c’était sans compter le retour du policier qui visiblement avait vraiment un besoin de montrer son autorité.
En effet, gyrophare hurlant, une voiture de police se jette à côté de mon ami et moi. Le policier nous engueule. Il nous dit qu’il nous avait interdit de rouler sur l’autoroute. On lui dit gentiment qu’on pensant qu’il parlait de la vrai autoroute, la E411. Nous ne nous doutions pas qu’il parlait du viaduc car la signalisation indique clairement que l’autoroute E411 commence et fini à hauteur de Jezus-Eik.
Nous avons également dit que nous venions ici chaque année et que nous étions loin d’être les seuls. Ce matin encore j’étais là et j’avais croisé un agréable agent de police sans qu’il ne me dise quoi que ce soit.
Il est vrai que certaines zones sont fermées lors de la journée sans voiture. Certains tunnels le sont, mais des barrières et une signalisation renforcée l’indique ce qui n’était pas le cas sur le viaduc.
Le policier n’a pas aimé. Il n’était visiblement pas là pour nous aider. Il donnait l’impression d’avoir été blessé dans son égo par nos explications. Il semblait devoir absolument gagner un rapport de force qui n’existait que dans sa tête. Bref, alors que sa gentille collègue se faisait de plus en plus petite, le policier continuait à s’emballer et nous demandait nos cartes d’identité. On lui donne volontiers et là j’ai le malheur de prendre une photographie, … La photo à 150€…
Il a donné l’impression d’être devenu fou et a exigé que je lui montre l’image puis que je l’efface. J’ai refuser de l’effacer comme le prévois mes droits. J’ai tenté de lui expliquer que je pouvais prendre des photos. Que rien ne me l’interdisait. J’ai expliqué que j’étais actif en photographie de presse et que je connaissais un peu les lois. J’ai essayé de le désamorcer en disant que je pouvais me tromper et que j’allais téléphoner pour m’informer.
A titre d’informations : Droit à l’image – Info Presse.
En gros, on peut faire des photos sans soucis si on n’entrave pas le déroulement d’une opération (se mettre entre l’agent et l’interpellé par exemple). Par contre, on ne peut pas la rendre publique sans l’accord des personnes que l’on peut identifier dessus (droit à l’image). C’est pour cela que l’on floute les visages.
Comme j’avais bien compris que je semblais être en face d’une personne avec des attitudes de « Cowboy » j’ai encore voulu désamorcer la situation et j’ai effacé devant ce monsieur les photos prises.
Bref, il nous a laissé repartir avec la promesse d’un pv pour ne pas avoir obéi, avoir mis moi-même et les autres en danger, avoir été sur l’autoroute alors qu’il l’avait interdit (dit viaduc comme tout le monde la prochaine fois. L’autoroute, tout le monde voit la E411), et avoir pris des photographies.
J’ai l’affreuse sensation que les citoyens doivent se défendre contre certains policiers à l’identité blessée agissant comme des cowboys.
Et bien défendons nous avec tous nos outils; Facebook, photo, son, tout ce qui permettra la vérité et le droit à l’information d’exister.
Ces cowboys doivent comprendre que nous ne sommes pas du bétail et qu’avec une parole respectueuse ils arriveront à bien plus qu’avec leur provocation.