Le Groenland
Avant de commencer à raconter mon voyage au Groenland, je dois commencer par dire pourquoi j’ai voulu faire ce voyage. J’aime énormément ma vie à Bruxelles car elle me permet de réaliser mes projets et d’être au près des gens que j’aime. Pourtant, cette vie ne me comble pas totalement. Je ressens de plus en plus fort, entre chaque voyage (idéalement grand), le besoin grandissant de retourner à une authenticité qui me permet de me recentrer sur ce qui compte vraiment pour moi et qui dessine de manière aiguisée les axes de ma vie que je veux voir grandir. Je ressens systématiquement un besoin grandissant de m’isoler et de ne plus voir personne, de ne plus être confronté à l’obscurantisme trahi par les comportements et les inepties. Ensuite, et sans doute le plus important, j’aime RESSENTIR. J’aime vivre, vraiment VIVRE. J’aime voir, sentir, et partager par l’écriture ou la photographie. J’aime sentir le vent sur mon visage, ou même la pluie. J’aime être confronté à mes besoins primaires (boire, manger, dormir, se réchauffer, se refroidir) qui m’apportent une paix incroyable en dévalorisant mes problèmes du quotidiens en me rappelant à quel point ils sont sans réels intérêts.
C’est dans cette optique que j’essaie de faire deux grands voyages par an. Un dans un pays froid en été et l’autre dans un pays chaud en hiver. Cette année je voulais aller vers Svalbard. Mais je n’en ai pas encore les compétences. Il me fallait un voyage plus accessible avec plus de contacts humains et quelques pros afin de me permettre d’apprendre et de rendre possible un futur voyage à Svalbard. Comme toujours et parce que c’est tellement inspirant, je voulais aller dans un endroit avec de très larges paysages où l’on a peu de chance de croiser une âme qui vive aux kilomètres alentours. C’est à cause de tous ces paramètres que l’expédition en kayak dans le sur du Groenland est née.
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Compte rendu:
Le Groenland a plusieurs avantages :
- Avec la température du monde qui change, le Groenland est devenu très fragile et a déjà, depuis plusieurs années, amorcé un changement important. Ce que l’on peut y voir maintenant pourrait ne plus exister dans les années avenirs.
- Les paysages du Groenland sont extrêmement larges.
- Il y a une densité de population extrêmement faible. On peut y voyager pendant 10 jours sans croiser quelqu’un de vivant de prêt où de loin (mais pas sans y voir des ossements humains :p ).
- J’y ai beaucoup de choses à apprendre. Je suis un voyageur de plus en plus tenter par l’extrème et certaines destinations sont réellement dangereuses. Pour pouvoir les découvrira en toutes sécurités, je dois apprendre à gérer les risques et les dangers. Faire ce voyage au Groenland avec d’autres explorateurs (certains exceptionnellement confirmés comme Elo) allaient m’apprendre beaucoup pour mes prochains défis de voyages tout en réservant mon inexorable besoin de solitude.
- Le Groenland à une météo TRÈS difficile. Il y fait très froid, évidement (je suis passé par le cercle polaire :p ) En général il y pleut/neige beaucoup et y fait très humide. Je voulais voir comment cela se passerait et comment je gérerai cette situation.
L’organisation.
Je ne vais pas faire de publicité pour un prestataire de service ou une compagnie d’aviation. Je vais cependant donner un conseil général. Quand vous trouvez un voyage organisé qui vous tente ou une activité proposée par une compagnie quelconque, partez du principe où la compagnie qui vous propose le service sous traite avec un prestataire de services local. Faites le nécessaire pour trouver ce prestataire de services local et travailler directement avec lui. Les avantages seront nombreux ; le coût financier sera plus léger, les informations plus précises et vous aurez une meilleur idée du « mood » du service. Qui dit organisation dit matériel. Pour pouvoir préparer son matériel il faut un maximum d’informations concernant les lieux a fréquenter. Voilà une petite liste de choses qu’il faut savoir :
- La température de jour et la température de nuit.
- La pluie/neige.
- Le soleil et sa réverbération (eau, glace, neige).
- Le vent
- La présence de ressource d’énergie.
- La présence d’eau potable.
- La présence d’accès à une source de nourriture.
- Les types de surfaces au sol.
- Les éventuelles marées
- Le type de formes de vies que l’on peut rencontrer de manière involontaire.
Pour le Groenland c’est assez prévisible. La température en été va de -5 à 15 degrés. Le ressenti pratique de cette température est très fortement modifiée par la présence très courante de vent et de pluie et exceptionnellement par celle du soleil. Si le Groenland est surtout connu pour sa météo pourrie (il faut bien le dire, pour partir la bas il ne faut pas avoir peur d’être dans l’humidité pendant l’entièreté de son séjour) la présence du soleil sans nuage qui se reflète sur l’eau et sur la neige ou la
glace peut tout sécher très rapidement mais aussi vous bruler la peau à une vitesse surprenante. Bref le vent y est élevé, la pluie aussi, le soleil potentiellement aussi. Le relief est important au Groenland quand on est pas sur la glace où sur l’Inlandsis qui le forme. Donc, dans les fyords, le relief fournit de l’eau potable en abondance. La faible température nous encourage à boire l’eau directement (peu de virus à l’inverse des pays chauds) même si elle provient d’un lac. Bien sur, si votre quantité de combustible le permet, vous pouvez toujours la faire bouillir. Concernant la surface au sol, on passe de la roche à des plantes très basses (quelques centimètres) à de nombreux marécages (gelés ou non). Il est fortement recommandé de chercher à l’avance une multitude d’endroits où il est possible de dormir et de les noter afin de prévoir un itinéraire et surtout, de prévoir des itinéraires de secours. Attention de bien tenir compte des marées (plus puissante lors de la pleine lune) si vous ne voulez pas voir votre camp de nuit envahi par la mer pendant la nuit ou que votre kayak/bateau ne vous quitte pas emporté par le courant alors que vous l’aviez laissé sur un sol solide et à peu prêt sec. Pour les formes de vies, les deux qui peuvent poser problème sont les ours blancs et les moustiques. Les moustiques c’est juste l’horreur. Mes bras étaient PLEIN de piqures et donc de boutons. Il faut s’en protéger efficacement pour ne pas les subir en permanence. Même si se déplacer peut vraiment réduire leurs nombres, il faut une meilleur solution. Pour les ours se blanc, il n’y a pas de solution. Ces animaux courent bien plus vite que nous, nagent bien plus vite que nous ramons. Ils n’ont absolument pas peur et mangent l’homme. Le Groenland n’est pas Svalbard, on ne peut pas sortir armé pour se défendre contre les ours blancs simplement car il y en a bien moins. Voir un ours blanc est extrêmement rare. Certaines refuges peuvent vous en protéger (vraiment pas tous). Mais dans tous les cas, contre les ours il faut favoriser la prévention (se tenir au courant au même titre que pour la météo mais pour l’éventuelle présence de ces fameux ours. Par contre on peut facilement pecher pour manger du poisson. Les poissons que l’on peut pecher au Groenland n’ont pas tous bon goût mais on peut tous les manger. C’est pareil pour les champignons, pas tous un bon goût mais tous comestible. Pareil pour ces petits fruits rond que l’on trouve. Parfois pas bon goût mais toujours comestible.
Il n’y a pas de ressources d’énergie au Groenland pour le voyage. Il n’y a même pas de bois ou d’arbre simplement car la météo et le vont sont trop violent. Il n’y a que des plantes qui ne dépasse pas les quelques centimètres quand ils ne sont pas sous la glace.
Donc par ces informations, voilà le matériels que j’estime requis :
- Matelas isolant.
- Sac de couchage confort -5 qui sèche rapidement.
- Sous sac en soie (la soie sèche plus vite que la laine et isoles mieux en pérennant moins de
place tout en étant plus légère. - Coussin gonflant et isolant.
- Tente ronde ou très basse pour supporter le vent.
- Réchaud et suffisamment de combustible car on en trouvera pas pendant le voyage.
- Couteau et couverts.
- Gourde d’1,5 litre.
- Lampe frontale
- GPS et carte.
- Canne à pêche.
- Réserve de nourriture que l’on pourra facilement agrémenter de récolte locale ou de pêche.
- Vêtement de protection contre la pluie (haut et bas).
- Deux ensembles de vêtements thermiques (haut et bas).
- Une bonne doudoune pour le soir où les moments où on craquent (ils sont inévitable si la
météo est mauvaise et elle sera mauvaise). - Deux polars.
- Deux paires de chaussettes.
- Une paire de chaussure de montagne.
- Une paire de botte haute et imperméable.
- Un moyen de transport (Kayak, etc.).
- Une trousse de secours avec les urgents (Désinfectant, anti-diharée, gros pansements, anti-
douleur). - Une trousse de secours avec les moins urgents (mal de gorge, crème hydratante, crème
piqure de moustique). - Moustiquaire de tête.
- Produit anti-moustique.
- Crème solaire.
- Stick de protection pour lèvre (hydratant, solaire et contre le froid).
- Baromètre et gps backup Fenix 3 de Garmin
- Boussole.
- Deux écharpes rondes protégées contre le vent
- Deux bonnets qui couvrent les oreilles facilement.
- De quoi faire du feu même mouillé.
- Appareil photo D800E Nikon.
- Objectif ZEISS 15mm 2.8 Milvus.
- Objectif Nikkor 300mm 4 F
- Drone Spark Dji et télécommande
- Keymission 360 Nikon
- Panneaux solaires et Powerbank de Voltaic
Dans les pays très humides on prend souvent du matériel en double. Cela concerne le matériel qui n’est plus efficace mouillé.
Trajets
Avant de pouvoir commencer mon expédition au Groenland il fallait avant que j’arrive dans l’endroit à explorer. J’allais me rendre dans un endroit où plusieurs choses intéressantes à voir se concentraient dans une zone explorable en kayak sans devoir y passer des mois. Pour y arriver, je pris un vol de chez moi vers Copenhague. En effet, c’est depuis l’aéroport de Copenhague que l’on peut trouver des vols vers le Groenland. Au Groenland les vols sont régulièrement retardés et parfois même annulé à
cause de la météo pourrie et donc des conditions climatiques hostiles. Il est donc vivement conseillés de prévoir de très larges escales. Dans mlon cas, je suis arrivé à Copenhague et j’y ai passé la nuit dans un hotel accessible à pieds en dix minutes ou accessible en métro en une seule station. C’était le Quality Airport Hotel Dan. Pas trop cher, correct. C’est donc le lendemain que j’ai pris mon vol vers le Groenland. Deux compagnies assurent ce genre de vol ; Jet Time et Air Greenland. Attention, il y a
quatre heure de décalages horaires. Ma destination était Narsarsuaq. Narsarsuaq est l’aéroport de la région du sud du Groenland On y trouve une auberge avec des chambres à quatre lits et un hôtel, quelques maison d’habitants, deux immeubles, un magasin et un port. Narsarsuaq est un ancien aéroport militaire américain et on peut y trouver quelques « restes ». La végétation de Narsarsuaq est vraiment étrange pour le Groenland. Pour cause, c’est un des très rares endroits au Groenland où l’on peut voir des arbres de taille à peu prêt normales. En effet, une université à fait beaucoup d’essais en y plantant toutes sortes d’arbres afin d’y tester leur résistance. A Narsarsuaq il n’existe qu’une seul route. Toutes les bâtiments y sont donc proche. Cette route mène, si la météo la rend praticable et c’est donc rare) dans l’ancienne « capitale » viking et donc le lieu de vie de son chef incontesté « Erik le Rouge ». Le nom de ce village est Qassiarsuk et s’appelait avant Brattahlid. C’est Erik le Rouge qui à donné le nom Groenland en espérant rendre ce pays assez « sexy » pour favoriser la colonisation. Un précurseur du marketing. Cet endroit fut aussi le siege du christianisme et on peut encore y voir les ruines de la première église qui, par la suite, à été remplacé par un nouveau bâtiment. Ne vous emballez pas, cela reste aussi une petite ville (village) que de quelques maisons où y vivent mois de 15 familles. Les vols direct de Copenhague à Narsarsuaq sont rare. Il est probable de devoir faire une escale dans un plus gros aéroport du Groenland (une heure de vol plus au nord) qui porte le nom de Kangerlussuaq. Vous vous doutez, une fois arrivé à Narsarsuaq, j’étais loin de ma destination. Il a donc fallut prendre le bateau (un zodiaque) pendant une bonne heure pour arriver au village le plus proche de la région à explorer. Cette ville s’appele Narsaq. Narsaq est plus grande que Narsarsuaq. A peu prêt 5 fois plus grande. Il y a deux magasins, deux bars, un port, une école, aucun hôtel mais plusieurs auberges. Le vrai non de ces auberges est « hostel ». J’utiliserai ce terme à l’avenir. Petite anecdote, dans le sud de Narsaq il y a une autre ville d’une quinzaine de familles. Il y a 25 ans la météo a été pourrie longtemps (comme souvent au Groenland mais plus encore à ce moment là). Le bateau de ravitaillement n’a pas pu atteindre la petite ville et tout le monde y est mort. Le Groenland ne fait pas de cadeau. C’est pour cela que là bas chaque maison (surtout en dehors des villes, les maison de pêcheur, chasseur etc) ne sont jamais fermées. Chacun peut y rentrer quand il veut qu’il y ai quelqu’un dedans ou non en cas de nécessité. Pendant mon
voyage à un moment où j’étais en groupe nous avons utilisé une maison ouverte (comme je viens de l’expliquer) pour y passer une nuit pluvieuse. C’était la maison d’un chasseur décédé quelques semaines plutôt. La maison a été gardée ouverte par la famille pour les gens dans le besoin qui passerai par là. La seule demande qui y est faite, par une note sur la porte, était de ne pas dormir dans le lit du défunt chasseur et de ne pas toucher à ses trois fusils. Là aussi, j’y reviendrai. Me voilà donc à Narsaq avec d’autres explorateurs. Il allait nous falloir douze ou treize jours pour arriver à l’endroit désiré et revenir à Narsaq si tout allait bien. Au Groenland on peut difficilement prévoir un itinéraire car le côté imprévisible et dangereux de la météo pousse bien souvent à changer ses plans. Quand tout va bien on essaie d’aller un peu plus loin mais on peut le lendemain rester bloquer trois jours au même endroit car des vents violents empêchent tout déplacement pendant trois jours. Ces vents peuvent soit venir de l’inlandsis (calotte polaire) soit de l’océan. Dans les deux cas c’est pas bon car froid et avec des grandes vitesses. Pendant mon voyage, une « bulle » tente d’explorateur est partie dans le ciel à cause de la force du vent. Il y a, du coup, un petit mot magique très courant au Groenland, c’est : Immaqa. On peut le traduire par « peut être » en sous entendant que cela dépendra des événements imprévus.
Itinéraire GPS avec carte :
Compte rendu des étapes:
Je ne vais pas détailler le voyage jour par jour. Cela n’a pas de sens car personne ne pourra le vivre de la même manière. En effet, il y a bien trop de variables. Je vais par contre soulever les moments clés du voyages :
Régulièrement quand on trouve un endroit exploitable pour un bivouac on se rend compte que l’on est pas les premier à l’avoir trouvé. Longtemps avant nous vivais là bas les Inuits dans des iglous. On pense bien souvent que les iglous sont fait uniquement de neige. Ce n’est pas le cas. En effet, malgré tout parfois la neige fond et ce n’est pas très solide. Les iglous sont en général creusé dans le sol et entouré d’une structure de pierres. Bien souvent on y entre par un tunnel qui passe sous le sol
pour éviter de perdre la chaleur de l’iglou. L’Iglou est souvent composé de trois pièces, la salle de vie, la réserve de nourriture et la salle des bêtes. Les iglous étaient très petits. Ils étaient tellement petits et pourtant occupés par tellement d’Inuits qu’ils ne pouvait pas dormir sur le dos par manque de place. Ils devaient dormir tous sur le côté et bien souvent ils ne pouvait même pas dormir en tendant les jambes. Les derniers Inuits à vivent dans ces iglous ont quitter les iglous pour les villes il y a, minimum, vingt ans. Il faut se rendre compte que les personnes âgées que j’ai pu rencontrer à Narsaq on vécu leur jeunesse dans des iglous en étant les un sur les autres. Mais bon, maintenant il n’y a plus d’iglou mais il en reste les traces représentées par des relativement larges trous entourés de pierres. Les Inuits enterraient leurs morts et cela souvent avec plusieurs morts au même endroit. Quand j’écris enterraient, je devrais écrire enseveli. En réalité les tombes des Inuits sont des creux dans la roche recouvert par des grosses pierres. Oui, vous avez compris, j’ai parfois dormi à la belle étoile dans un cimetière d’Inuits ! Rassurez vous, vous remarquerez vite ces tombes mais si vous n’avez pas l’âme sensible, il vous suffira de vous approcher et de regarder entre les pierres pour découvrir à coup sûr les ossements humains qui y reposent. Les Inuits ont des légendes et des jours de fêtes. Je vous en racontes que deux pour ne pas trop alourdir ce compte rendu de voyage.
- Parfois dans les villages Inuits il y avait quelqu’un qui pensait différemment ou qui agissait différemment voir mal par rapport au reste du groupe. Quand cette personne était vraiment rejetée par le groupe ou devenait un danger, elle était bannie et devait, pour toujours, quitter le village. On dit de cet homme banni qu’avec le temps dans la nature il acquérait des supers pouvoir, obtenait une grande force et un grand talent de dissimulation voir même d’invisibilité. On appelait ces super hommes les Quivitoq Il faisait peur à tout le monde. Parfois une femme disparaissait. On dit que sa famille ou son mari la cherchait parfois pendant des années mais que toujours cela terminait de la même façon. Une personne retrouvait la femme disparue à l’endroit de sa disparition où elle expliquait qu’elle avait été enlevée par le Quivitoq mais qu’elle était maintenant heureuse avec lui, qu’elle ne voulait pas revenir et plus qu’on la cherche.
- Régulièrement il y a une fête chez les Inuits où l’on éteint la lumière dans l’iglou et où tout le monde fait l’amour avec un partenaire sans savoir qui est avec qui. Mais un jour une jeune fille a voulu découvrir qui était son partenaire alors elle plaça sur son doigts des cendres de graisses de baleine (la graisse de baleine servait éclairage) et pendant le rapport sexuel elle marqua le front de son partenaire. Une fois la lumière rallumée, après les ébats sexuels des habitants de l’iglou, elle pu identifier son partenaire. C’était son frère ! Choquée, la fille sorti de l’iglou en courant. Immédiatement ensuite, sans comprendre la vrai raison de la fuite, son frère couru à son tour. Il voulait rattraper sa sœur pour lui venir en aide. C’est ainsi que la lune et le soleil se mire à tourner autour de l’iglou et que finalement, d’après la légendes, la lune et le soleil furent nés.
Lors de ma première nuit le ciel était dégagé et aussi, j’ai tenté, comme je le fais souvent, de prendre des photos des étoiles (comme un con je les ai effacées le lendemain en ne voyant que du noir sur l’écran et en imaginant des ratés). Je n’ai pas su en prendre beaucoup car très vite j’ai eu des grosses taches vertes sur le résultat de ma prise. Je n’ai pas compris tout de suite. Je ne voyais pas la lune, le soleil était bien couché et aucun nuage n’était dans le ciel. Rien ne pouvait parasiter ma création photographique, et pourtant, … en observant le ciel j’ai compris. Quelque chose devenait de plus en plus lumineux. Une sorte de danse douce et noble se déroulait devant moi. Au début c’était localisé à un seul endroit du ciel mais plusieurs nuits plus tard cette vision était devenue bien plus forte. Ces formes dansantes et de toutes les couleurs n’étaient plus localisées mais couvrait la totalité du ciel nocturne. C’était les aurores boréales. Une vision tellement grandiose et impressionnantes. Quelle chance j’ai eu de si bien pouvoir les voir et les vivres.
Je n’ai pas parlé des Icebergs. Ces monstres géants et terriblement dangereux que l’on voit le jour et que l’on entend la nuit et le jour. Ils craquent ou se retournent en créant des vagues destructrices si on passe à proximité. Ils proviennent des glaciers qui se jette dans l’eau des fjords sous la pression des points culminants du Groenland. En effet, le Groenland est entouré de fjords. Après ces derniers il n’y a que « le glacier » le plus grand du monde. Le Groenland est recouvert de cet énorme glacier qui fait plusieurs millier de kilomètres du nord au sud et qui attend trois kilomètres de glace de profondeur à son point culminant. Sous la pression énorme, ce glacier s’étale doucement mais sûrement poussant les icebergs dans l’eau.
A l’endroit où ces glaciers rejoignent le fjords des rivières souterraines, avec de l’eau emportant des sédiments, qui font le bonheur des poissons qui se donnent tous rendez-vous pour un festin de nutrition si rare dans l’hostile région. Evidemment, sur les icebergs se retrouvent une quantité incroyable d’oiseaux venus se faire un festin nutritionnel des poissons.
Je pense avoir tout dit. Si vous avez des questions, n’hésitez pas. Si d’autres choses me reviennent, je les inscrirai ici. 🙂 Merci!
Une courageuse à Copenhague.
Un peu hors de contexte, mais je devais vous l’écrire. Une amie à fait un citytrip à Copenhague pendant mon voyage au Groenland. Elle a écrit une belle lettre qu’elle a placée dans une bouteille. Ensuite elle m’a fait un jeu de piste menant à la glyptothèque de Copenhague (Ny Carlsberg Glyptotek). Là, elle a courageusement demandé à l’accueil de garder la bouteille car un « Laurent », revenant du Groenland allait venir la chercher dans une grosse semaine. Lors de ma longue escale à Copenhague, j’ai donc été chercher l’objet. Je pense que l’entièreté du personnel du musé était au courant et se demandait si quelqu’un allait venir chercher la bouteille. J’étais trop fier de la démarche de mon amie. Pour elle, voilà une photo du messager: